Allocation aux Adultes Handicapés (AAHAAH Allocation Adulte Handicapé)

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) permet de garantir un revenu minimum aux adultes en situation de handicap.

Elle ne peut pas être cumulée avec les avantages d’invalidité, de vieillesse ou de rente d’accident du travail, qui doivent donc être demandés en priorité.

Vos ressources doivent être inférieures à un certain plafond (voir sur le site de la CAF).

L’AAH pouvait être complétée par un Complément de Ressources (CPRCPR Complément de Ressources), mais depuis le 1er décembre 2019 il a été supprimé, fusionnant avec la Majoration pour la vie autonome (MVA).
Toutefois, si vous perceviez un CPR jusqu’à cette date, vous continuerez d’en bénéficier, pendant une durée de 10 ans, sous réserve de remplir les conditions d’attribution. Conditions : ne pas avoir atteint l’âge de la retraite, avoir un taux d’incapacité d’au moins 80%, avoir une capacité de travail inférieure à 5%, ne pas exercer d’activité depuis au moins un an et disposer d’un logement indépendant.

À l’AAH, peut s’ajouter désormais uniquement la majoration pour la vie autonome (MVA). C’est une allocation qui permet aux personnes en situation de handicap vivant dans un logement de faire face aux dépenses que cela implique.

Pour pouvoir percevoir la MVA, il faut remplir 5 conditions :

  • avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %,
  • ne pas percevoir de revenu d’activité à caractère professionnel,
  • bénéficier de l’AAH à taux plein ou en complément d’un avantage vieillesse ou d’invalidité ou d’une rente accident du travail, ou percevoir l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI),
  • avoir un logement indépendant,
  • percevoir une aide au logement.

La MVA vous sera versée automatiquement par la CAF si vous y avez le droit.

⇒ Pour plus de détails :

Fiche AAH (Document pdf de 295,79 Ko)
Fiche FALC – AAH (Document pdf de 1,95 Mo)


Retraite

Sous certaines conditions, les travailleurs handicapés peuvent prendre une retraite anticipée. D’autres dispositifs sont prévus pour les assurés qui ont élevé un enfant handicapé, qui ont dû arrêter leur activité professionnelle à la suite de problèmes de santé ou de ceux qui ont interrompu leur activité pour s’occuper d’un proche.

Pour tous les autres salariés, la demande de retraite s’effectue selon les dispositions légales de départ à la retraite.

Consultez le site de l’Assurance retraite pour en savoir plus

À l’âge légal de départ à la retraite

La retraite de base est à taux plein si l’assuré justifie d’un certain nombre de trimestres d’assurance, variable en fonction de son année de naissance et s’il remplit certaines conditions (âge, inaptitude …).

Les trimestres sont acquis en contrepartie de cotisations sur les revenus du travail. Cependant, certaines périodes de suspension ou d’arrêt de l’activité professionnelle sont prises en compte dans le décompte de trimestres validés : période de maternité, de maladie, de chômage, période de versement d’une pension d’invalidité ou d’une rente accident du travail.

L’AAH n’est plus versée à l’âge légal de départ à la retraite (sauf exceptions).

S’il a exercé une activité professionnelle, le titulaire de l’AAH devra donc faire une demande de retraite et de retraite complémentaire auprès de caisse de retraite.

S’il n’a pas ou peu travaillé, il pourra prétendre à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA). Elle remplace le minimum vieillesse depuis 2006. Son montant dépend de vos ressources et de votre situation familiale. La demande doit être effectuée auprès de votre caisse de retraite.

Retraite anticipée

  • Secteur privé

Les assurés du secteur privé en situation de handicap ayant travaillé ont la possibilité de bénéficier d’un départ à la retraite anticipée, c’est-à-dire avant l’âge légal minimum de départ à la retraite (fixé entre 60 ans et 62 ans, selon votre date de naissance).

Vous devez justifier d’un certain taux de handicap et d’une certaine durée cotisée d’assurance (dont une part minimale a donné lieu à cotisations à votre charge) durant cette période de handicap :
– avoir une incapacité permanente d’au moins 50 % reconnue par la MDPHMDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées,
– être reconnu travailleur handicapé avant 2016,
– respecter des conditions d’assurance vieillesse minimales. Elles varient en fonction de votre année de naissance et de l’âge à partir duquel vous souhaitez bénéficier du départ à la retraite anticipée.

Pour en faire la demande et avoir plus d’informations, adressez-vous à la caisse de retraite du dernier régime d’assurance vieillesse auquel vous avez été affilié. La retraite anticipée est possible pour les assurés du régime général, régime des salariés agricoles et régime des travailleurs non-salariés des professions artisanales, commerciales ou agricoles.

  • Secteur public

Si vous êtes fonctionnaire ou agent non titulaire, vous pouvez également prétendre à une retraite anticipée. Les critères liés au handicap sont identiques à ceux exigés pour les salariés du secteur privé. Mais certains autres critères peuvent être différents.

Pour en faire la demande, vous devez vous adresser à la direction des ressources humaines de votre administration ou à votre caisse de retraite de rattachement.

Retraite pour inaptitude au travail

La retraite pour inaptitude au travail vous permet d’obtenir une retraite au taux maximum de 50 % dès l’âge légal de départ à la retraite quel que soit votre nombre de trimestres.

L’assuré est reconnu inapte au travail si l’exercice d’un emploi nuit gravement à sa santé et s’il se trouve définitivement atteint d’une incapacité de travail de 50% médicalement constatée.

Les titulaires d’une retraite pour inaptitude ont droit à une majoration pour tierce personne s’ils sont dans l’obligation de recourir à une aide constante pour accomplir les actes essentiels de la vie.

Pour en faire la demande et avoir plus d’informations, adressez-vous à votre caisse de retraite.

Retraite pour incapacité permanente

Vous pouvez peut-être bénéficier d’une retraite pour incapacité permanente à compter de 60 ans si vous souffrez d’une incapacité permanente au titre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Cette retraite est calculée au taux maximum, quelle que soit votre durée d’assurance.

Pour en faire la demande et avoir plus d’informations, adressez-vous à votre caisse de retraite.

Avantages pour les parents d’enfants handicapés ou les aidants familiaux

  • Affiliation gratuite à l’assurance vieillesse (AVPFAVPF Assurance vieillesse des parents au foyer)

L’aidant familial peut bénéficier d’une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse s’il a la charge d’un enfant handicapé ou d’un adulte handicapé (voir nos prestations/affiliation gratuite à l’assurance vieillesse). Cette affiliation est soumise à conditions de ressources.

Pour en savoir plus :
Consultez le site de la CAF
Consultez le site de la MSA

  • Trimestres supplémentaires

Les assurés parents d’un enfant handicapé ayant reçu l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEHAEEH Allocation d'Éducation de l'Enfant Handicapé) et son complément ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCHPCH Prestation de Compensation du Handicap) ont des trimestres supplémentaires qui leur sont accordés :
– un trimestre à la date de la date d’attribution de l’allocation,
– un trimestre supplémentaire pour chaque période de 30 mois de versement ou de prise en charge effective de l’enfant,

La majoration peut atteindre au maximum 8 trimestres.

Cette mesure est également prévue pour l’aidant familial qui s’occupe, au foyer familial, d’un adulte handicapé dont le taux d’incapacité est d’au moins 80%. L’aidant doit être le conjoint ou concubin, personne avec qui un Pacs a été conclu, descendant ou ascendant de la personne.

Il bénéficie d’un trimestre par période de 30 mois, dans la limite de 8 trimestres.

Ce dispositif est applicable aux périodes de prise en charge intervenues à compter du 1er février 2014.

  • Maintien à 65 ans de l’âge d’obtention automatique d’une retraite à taux plein

Le recul progressif de 65 à 67 ans de l’âge d’obtention automatique d’une retraite à taux plein, prévu par la loi du 9 novembre 2010 ne concerne pas les aidants familiaux.

Ils pourront prendre leur retraite à taux plein à 65 ans s’ils ont interrompu leur activité professionnelle pendant au moins 30 mois consécutifs (décret n°2011-620 du 31 mai 2011).

Publié : 25 avril 2018

Dernière mise à jour : décembre 2019