Trottinettes électriques, vélos : une meilleure régulation pour plus de sécurité
Ces derniers mois, de nouveaux modes de circulation non polluants se sont développés à Paris. Présentant des intérêts écologiques et sonores, ils posent de réelles difficultés de mobilité et de sécurité pour les parisiens. La Ville a décidé d’agir.
Depuis plusieurs mois, les offres de free-floating (scooters électriques, trottinettes électriques, vélos en libre-service, etc.) se multiplient dans la capitale.
Ces nouveaux modes de circulation offrent de plus en plus de solutions de mobilité partagée en libre-service et sans station d’attache : vélos partagés, à assistance électrique (VAE) ou mécanique, scooters électriques, trottinettes électriques…
Actuellement, le nombre d’engins déjà présents dans Paris est estimé à 15 000 (toutes catégories confondues : scooters, vélo et trottinettes électriques) et dans les prochains mois, le nombre d’engins pourra atteindre les 40 000.
Certes, ces nouveaux mode de mobilité présentent des intérêts écologiques et sonores mais ils ne sont pas sans poser de réelles difficultés de mobilité et de sécurité pour les parisiens, et surtout pour les parisiens en situation de handicap.
La Ville de Paris interpelle les usagers sur les dangers qu’ils peuvent représenter pour les piétons, notamment sur les trottoirs. Ces nouveaux engins constituent trop souvent des obstacles sur les trottoirs, source de danger notamment pour les personnes mal ou non-voyantes, mais aussi des obstacles rendant pour beaucoup la mobilité plus compliquée.
Il est strictement interdit d’utiliser des trottinettes et autres véhicules sur les trottoirs sous peine de verbalisation.
Afin de mieux les contrôler, la Ville de Paris a décidé de mettre en place des mesures, votées au Conseil de Paris, pour renforcer la sécurité :
1 Verbaliser les abus
Les utilisateurs de trottinettes électriques circulant sur les trottoirs s’exposent désormais à un procès-verbal de 135 euros. Le stationnement des trottinettes gênant la circulation des piétons est également verbalisé à hauteur de 35 euros et la Ville procède à des opérations de mises en fourrière de ces trottinettes. Ces mesures sont mises en œuvre par la police municipale parisienne, qui a accentué ces derniers jours les contrôles.
2 Délimiter le stationnement
La Ville de Paris va créer dans les prochaines semaines des zones spécifiques de stationnement, délimitées par un marquage au sol. Les utilisateurs seront invités à y déposer leurs trottinettes à la fin de leur trajet. Environ 2 500 places devraient être disponibles d’ici fin 2019. À terme, la municipalité envisage de rendre le stationnement obligatoire dans ces zones.
3 Responsabiliser les opérateurs
9 entreprises proposent la location de trottinettes électriques en libre-service à Paris. La municipalité a élaboré avec eux une charte de bonnes pratiques, sur le même principe que les chartes qui s’appliquent aux entreprises de vélos et de scooters en libre-service. Les opérateurs de trottinettes seront invités à signer cette charte d’ici la fin mai.
4 Réguler la flotte en circulation
Près de 15 000 trottinettes électriques sont aujourd’hui disponibles dans les rues de la capitale. Un chiffre en croissance constante, qui pourrait atteindre les 40 000 d’ici la fin de l’année. Pour réguler cette flotte, la municipalité a instauré une redevance pour les entreprises, d’un montant qui croit en fonction du nombre de trottinettes (de 50 à 65 euros par trottinette).
La MDPHMDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées de Paris
Publié : 6 avril 2019
Dernière mise à jour : avril 2019